En 2010, Olivier et moi avions le bonheur de nous rendre en Colombie afin d'accueillir dans nos vies et nos coeurs, notre belle Zia Maria.
Trois ans plus tard, la vie nous réserve une incroyable surprise, le bonheur d'accueillir parmi nous, Léa Camila, la petite soeur biologique de Zia.
Ce blog a été créé pour vous permettre de nous suivre dans ce merveilleux voyage qui fera de nous une famille de 4 !

mercredi 14 janvier 2015

Tu as 3 ans ma belle Léa Camila

Tu as 3 ans ma belle grande fille
Il y a un peu plus d'un an tu arrivais dans nos vies, fragile, insécure, déracinée, avec autour de toi une écorce forgée au fil des derniers 22 mois de ta vie. 
Une écorce qui démontrait bien toute la force, la ténacité, la persévérance dont tu étais capable mais aussi une écorce qui traduisait malgré toi, ta solitude, ta peur, ta vulnérabilité.

Tu as été parachuté dans ta nouvelle vie, où notre amour pour toi, immense, était là, plein d'attentes, souhaitant que tu nous adopte tout comme nous t'avons adopté dès la seconde où nous avons su ton existence. 
Mais il est difficile de faire confiance à l'amour, lorsque l'on ne l'a jamais vécu encore. 

Nous avons eu la chance de passer beaucoup de temps en famille dans la dernière année. 
Tu nous a apprivoisés, Zia, Papa et moi, chacun notre tour, passant de ses sourires et gentillesses que tu offre à tout le monde, même aux inconnus, à des regards profonds et sincères, des caresses douces sur les joues, des rires de bon coeur et des ' ze t'aime pou toute la vie ' ressentit. 
Tu nous a ouvert ton coeur doucement, en continuant de rester en équilibre, entre la raison et l'amour.  
Tu nous a ramenés au moment présent en nous rappelant que le meilleur moyen de gagner ta confiance ne réside dans aucune théorie citée par tout un chacun mais dans l'instant où nous sommes assis par terre avec toi à écouter les innombrables choses que tu as a raconter maintenant que tu sais parler et que tu as quelqu'un pour t'écouter. 
Tu as découvert que ta grande soeur est une boussole importante pour toi. Tu la suis dans ce brouillard épais, elle est ton soleil, ta lumière, rassurante et réconfortante. Ta présence lui apporte aussi beaucoup, et je suis certaine que sans qu'elle s'en aperçoive, tu lui apprend autant de choses qu'elle t' en apprend chaque jour. 


Nous sommes fiers de la petite fille que tu es devenue, nous sommes ébahis par les progrès que tu as fait.
Tu nous épate chaque jour avec ta vivacité, ta joie de vivre, ta bonne humeur ( presque ! ) constante, ta curiosité, ta douceur, ta tendresse, tes sourires, tes clowneries et la quantité de mots que tu arrive à dire en une minute hihihi !
Et plus on découvre ce qui se cache sous ton écorce, plus tu nous émerveille
Tu apporte à notre famille ta couleur étincelante et exceptionnelle !

Nous sommes heureux d'avoir enfin trouvé le chemin jusqu'à toi

Bonne fête ma belle princesse d'amour

Je t'aime
pour toute la vie

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx















dimanche 11 mai 2014

Être une maman

Devenir une mère, c'est comprendre ce que notre propre mère a vécu
C'est comprendre les plaisirs, l'émerveillement, l'inquiétude, la peur, les questionnements, l'espoir, les rires, la fierté, l'intuition, la joie, la patience, le doute, la tendresse mais surtout, l'amour inconditionnel qu'implique cet accomplissement incroyable que celui de devenir une MAMAN.

J'ai eu la grande chance, tout comme je fais avec mes filles, que ma maman
reste à la maison avec moi.
Maintenant que je suis maman à mon tour, je repense à mes souvenirs et y voit son dévouement.
Je la revois, alors que je me suis levée de mon lit durant la nuit, coudre en cachette dans la cuisine pour nous fabriquer des vêtements à ma soeur, moi et nos poupées (oui oui des vêtements pareils pour nous et nos poupées ! )
Nos anniversaires, les temps des fêtes, nos rentrées scolaires, chaque occasions, spéciales ou non, ma mère a toujours été là pour mettre sa touche de magie maternelle que nous ne voyons pas enfant mais qui fait que chaque moment est plus précieux, plus parfait.

Ma maman est une femme exceptionnelle.
Elle est remplie d'amour, généreuse, rieuse, débrouillarde, douce, compréhensive.......
Ma maman c'est la personne la plus courageuse que je connaît.
La vie a souvent parsemé son chemin d'épreuves mais son incroyable persévérance et sa force en sont toujours venu à bout.
Si tu savais comme je suis fière de toi maman et tu as de quoi être fière toi aussi.
Ne doute jamais que tu es personne merveilleuse, pleine de possibilités et ton courage m'inspire beaucoup.

En devenant maman on comprends que, même si nous ne la comprenons pas toujours, même si nous sommes en désaccord avec elle, même si à l'adolescence on trouve que des fois elle a 'pas rapport ! ',  peu importe la situation, notre maman a TOUJOURS fait ce qui a son avis était le mieux pour nous, poussée par son amour inconditionnel.

En devenant maman on voit notre maman sous un autre jour, on la redécouvre, on la comprends.
On repense à sa vie de maman à elle.
Et on comprends que ce que nous éprouvons pour elle est aussi un AMOUR INCONDITIONNEL

Je t'aime maman, gros comme l'univers
Merci d'avoir été et d'être encore aujourd'hui la mère aimante que tu es

Bonne fête des mères
xxxxxxxxxxxxx



jeudi 20 mars 2014

Lettre aux proches d'un survivant

Cette semaine, je fouinais sur les blogs d'adoption et je suis tombée sur cette lettre écrite par une psychothérapeute, travailleuse sociale, auteure et maman de 3 enfants adoptés, bien connue dans le milieu de l'adoption internationale, Mme Johanne Lemieux. Dans cette lettre, elle parle au nom de son enfant adopté, comme si celui ci s'adressait à ses futurs proches.
J'ai trouvé que cette lettre expliquait très bien les défis de l'attachement que doivent relever les parents adoptants, mais surtout, tout le chemin que l'enfant adopté à a parcourir afin de s'enraciner dans sa nouvelle vie.
Il est dur parfois de faire comprendre à nos proches et notre entourage les besoins différents de nos enfants adoptés. J'ai pensé que la lecture de ce texte pourrait vous permettre de mieux comprendre la réalité de l'adoption d'un enfant et surtout d'accepter et de respecter ses besoins et notre désir qu'ils s'épanouissent parmi nous.

Bonne lecture

' Bonjour .....

(...)
Comme vous vous en doutez bien, j’ai déjà à mon jeune âge tout un destin ! Si ma 
vie avait été facile et normale, je n’aurais pas eu besoin qu’on me trouve une nouvelle 
famille à l’autre bout du monde. C’est justement parce que j’ai déjà vécu de nombreuses 
épreuves que je souhaite que tout se passe le mieux possible lorsque je vais arriver dans 
la vie de mes nouveaux parents et dans votre vie à vous aussi.

Une chose est certaine : mes nouveaux parents auront besoin de vous avant, pendant 
et après mon arrivée, car c’est un rôle nouveau et exigeant qu’ils auront à apprendre. 
Moi, je vais avoir besoin de vous pour le reste de ma vie, mais pas pendant les premiers 
mois… Je sais, c’est étrange. Ce n’est pas tout à fait comme une naissance, une adoption. 

Voici pourquoi :

Dans le contexte d’une naissance, le bébé n’a pas encore vécu de mauvaises expériences. 
Il connaît sensoriellement sa maman biologique, puis il va découvrir son papa, puis vous, 
doucement, tranquillement, par étapes. Il ne vous viendrait pas à l’idée de vous imposer 
pour empêcher la maman de donner le sein ou de remplacer le papa pour toujours 
donner le biberon. Vous savez que, pendant les premiers mois, le bébé a surtout besoin 
des soins de ses deux parents pour s’attacher solidement à eux (...)


Pour toutes sortes de raisons complexes et qui ne sont pas de ma faute à moi, je n’ai pas 

eu cette chance de rester physiquement, sensoriellement, émotivement proche de ma 

maman et de mon papa. Ils ont disparu dans l’univers en me laissant en grand danger à 
cause du choc physique et émotif de leur disparition. Oui, mon petit corps se souvient 
d’avoir eu peur, d’avoir été triste au point de ne plus vouloir vivre… au point de penser que 
je devais être un mauvais bébé, un bébé avec peu de valeur ou d’importance pour qu’on 
arrête de me protéger ainsi. J’étais bien trop petit pour comprendre que c’est toujours 
des problèmes d’adulte qui causent des abandons, pas l’enfant lui-même. Quand je serai 
plus grand je vais pouvoir comprendre que ce n’est jamais, jamais la faute des bébés. 
Ce fut une grande épreuve, mais j’y ai survécu. Car oui, je suis un survivant. Vous savez, 
beaucoup de bébés humains se laissent mourir quand ils sont séparés de leur première maman. 
Pas moi ! Mais je ne savais pas que ce n’était pas encore fini…

Ensuite, j’ai dû aussi survivre pendant des mois (ou des années) dans des conditions de 
vie difficiles. Les nounous dans un orphelinat (ou la famille d’accueil) n’ont jamais pu me 
donner tous les soins dont j’avais besoin :

1. Je n'ai pas mangé lorsque moi j'avais faim. J'ai dû attendre beaucoup et longtemps le ventre vide. La qualité de la nourriture n'était pas non plus toujours au rendez vous. Ma santé en est donc fragilisé.

2. Je n'ai pas été changé lorsque moi j'avais souillé ma couche. J'ai dû attendre avec des brûlures aux fesses et beaucoup d'inconfort. Cela a stressé mon corps inutilement.

3. Je n'ai pas été bercé pour m'endormir et personne ne m'a chanter des chansons. J'ai dû me bercer moi-même ou m'endormir d'épuisement plutôt que paisiblement.

4. Je n'ai pas été caressé, complimenté, chatouillé, encouragé à parler, à bouger, à marcher. Ce qui fait que je me suis beaucoup ennuyé. Je suis resté seul dans ma couchette presque toute la journée. Mon cerveau n'a pas eu la nourriture sensorielle, affective et cognitive nécessaire pour que mes neurones se connectent rapidement. Mon cerveau a prit du retard sur son développement.

5. Je n'ai pas été soigné immédiatement lorsque j'avais des coliques, des douleurs, des infections, des éruptions cutanées, comme tous les petits bébés. J'ai dû me débrouiller tout seul, endurer en silence ou en pleurant jusqu'à épuisement ou jusqu'à ce que le sommeil me libère temporairement.

6. Comme personne ne m'a suffisamment protégé, j'ai sur-utilisés mes émotions de survie ( colère, tristesse, peur ) ce qui a nui au développement des autres fonctions de mon cerveau, les parties du cerveau qui existent pour apprendre que la vie est belle ( joie, désir, plaisir ) !

7. Je ne me suis pas senti compétent car quand je pleurais personne ne répondait; quand je voulais avoir des interactions personne de s'occupait de moi. Je me sentais invisible. Mon estime de moi-même est donc fragile. Je ne suis pas certain d'avoir ma place dans l'univers.

8. Je n'ai pas développé mon langage car personne n'a prit le temps de me parler, de me montrer le nom des objets ou de refléter mes émotions en les nommant. 

9. Je n'ai pas été regardé dans les yeux avec amour, admiration, tendresse et fascination. Je n'ai donc pas appris à bien décoder les expressions des visages.

En écrivant tout cela, je ne veux absolument pas que vous ayez pitié de moi. Ce qui m’est 
arrivé est triste, injuste, mais je ne veux pas être vu comme une victime. Je veux être 
vu comme un survivant qui a plein de ressources. Je souhaite qu’on me regarde avec 
un regard de compassion pour tout le travail que j’aurai à faire pour reprendre mon 
développement et avoir enfin une vie heureuse. Je suis résilient, mais cela ne suffira pas. 
Je vais avoir besoin de mes parents et de vous. Je veux que vous deveniez mes tuteurs 
de résilience. Comme on met un tuteur à un tournesol pour qu’il pousse bien, vers le 
soleil. Pour que vous m’aidiez à pousser en beauté et en santé.

Votre compassion doit se porter surtout sur la réalité que je n’ai été précieux, important 
et unique pour personne jusqu’à maintenant… Ce sera la blessure la plus douloureuse 
dont j’aurai à guérir. Bien plus que la malnutrition, que la négligence. Je faisais partie d’un 
groupe d’enfant, je n’étais pas un individu unique. Il y avait trop de nounous différentes, 
trop de changements de personnes dans ma vie. Je ne me suis jamais senti spécial, 
beau, intéressant et aimable, puisque personne ne semblait aimer rester auprès de moi 
pour toujours. 

Plusieurs adultes ont pris soin de moi, mais sans qu’ils s’attachent à moi, et sans que 
je m’attache à eux. Vous devez savoir que l’attachement n’a rien à voir avec l’amour. 
L’attachement, c’est un lien fort, un lien permanent de sécurité, de confiance et de 
conviction, la conviction que je suis pour quelqu’un tellement spécial qu’il ne me quittera 
pas, et ce, pour toujours. Lorsqu’un enfant est en relation d’attachement sécurisé avec 
son parent, il sait, il sent que son parent ne l’abandonnera jamais, qu’il répondra toujours 
à ses besoins et qu’il le protégera toujours des dangers. Le sentiment d’amour, pour un 
enfant, arrive dans son cœur et dans son âme après l’attachement, comme on met une 
cerise sur un gâteau.

J’ai donc appris que j’étais petit, vulnérable, dépendant et que j’avais besoin d’un adulte 
pour survivre… de n’importe quel adulte. C’est pourquoi ce qui sera le plus difficile et le 
plus important pour tout mon avenir, c’est de réussir à faire confiance et à me sentir en 
sécurité avec mon nouveau papa et ma nouvelle maman. Le plus ardu sera de tisser un 
lien d’attachement solide, permanent, avec eux d’abord. Alors que tous les autres liens 

ont été faibles et/ou se sont coupés. Car tout mon être aura peur au début qu’eux aussi 
disparaissent ; qu’eux aussi ne décodent pas mes besoins et n’y répondent pas de façon 
rapide, chaleureuse, prévisible ; qu’eux aussi ne me voient pas comme spécial, unique, 
digne d’amour et d’investissement. Comment cela pourrait-il en être autrement ? Jusqu’à 
mon adoption, je n’aurai rien vécu d’autre ! J’ai appris avec courage à m’adapter, à 
m’ajuster, mais pas à m’attacher…

Cela prendra du temps pour que je puisse me rassurer, reprendre des forces, m’attacher, 
m’accrocher à eux. Il faudra que ce soit eux seuls qui répondent à tous mes besoins de 
survie, soit me faire manger et boire, me consoler et me soigner, pendant plusieurs 
mois avant que je comprenne que c’est vrai, possible, réel et merveilleux. Cette étape 
m’est nécessaire avant de comprendre que je peux vraiment compter sur eux et qu’ils 
semblent vraiment aimer s’occuper de moi. Car l’attachement se fait lorsqu’un enfant vit 
une détresse et que son parent apaise cette détresse. Cela doit se répéter des milliers 
de fois avant de s’imprimer dans notre cerveau pour toujours.

Une fois que je serai rassuré, une fois que j’aurai senti et vécu ces deux liens possibles, 
agréables, apaisants, je vais pouvoir confier ma vie, ma santé et ma sécurité à mes 
nouveaux parents. Je vais enfin être disponible pour créer d’autres liens avec vous...

Je vous assure que de respecter le cocon physique et affectif que papa et maman 
envelopperont autour de moi est la meilleure façon de m’accueillir et de commencer 
à m’aimer. Plus je vais être capable de fabriquer ce lien avec eux, plus je vais savoir 
comment le faire ensuite avec vous. Fabriquer 4, 5 ou 6 liens ensemble en même temps 
est au-dessus de mes forces. Cela me rendrait confus, car cela ressemblerait tellement à 
ce que j’ai vécu en pré-adoption, que je continuerais à avoir des relations superficielles, 
uniquement utilitaires pour le reste de ma vie.

Vous savez, pour grandir en beauté, en santé, pour apprendre à m’aimer moi-même, 
puis pour aimer la vie, je vais avoir besoin de vous et de toute la famille. Mais pas tout 
de suite, un peu plus tard, mais pour toujours.
Donnez-moi seulement le temps de réparer mes blessures d’attachement avec mes 
deux parents d’abord...

Je vous remercie déjà, car je sais que vous comprenez mieux maintenant....







lundi 24 février 2014

Aurevoir Catherine

Les grandes rencontres sont planifiés par l'âme bien avant que les corps ne se voient.
Une citation de Paulo Coehlo que j'aime beaucoup.
Elle s'avère particulièrement vraie dans ma rencontre avec Catherine mon amie, ma voisine.

L'adoption de mes filles m'a permis de rencontrer des gens extraordinaires et contribué à me faire comprendre que dans la vie, le hasard n'existe pas. Catherine fait partit de ces gens extraordinaires que j'ai eu la chance de rencontrer, sans quoi, ma vie n'aurait pas été pareil.

Catherine m'a appelée au moment où je la cherchais, sans le savoir. Elle était tout près, à 3 maisons de chez moi, et un jour, elle a eu la bonne idée de me téléphoner pour me parler d'un des chats errants que je nourrissais. Mine de rien, notre première conversation a durée 1h45 !! Il était évident que Catherine et moi avions plusieurs points en communs. Au cours de cet échange, je lui ai apprit notre départ imminent pour la Colombie et mon inquiétude à n'avoir personne encore pour s'occuper de mes 3 chats adorés. Sans hésiter, Catherine s'est tout de suite proposée, sans même me connaître.
Nous avons eu la chance par la suite d'échanger quelques moments ensemble, à discuter de tout et de rien, autour d'un thé ou au téléphone, comme j'aimais discuter avec toi, tes pensées étaient profondes, tes idées éclairées, ton sourire lumineux et contagieux. Catherine avait un coeur tellement grand, surtout pour les animaux dont elle défendait ardemment la cause.

Le dévouement de Catherine m'a permis de partir la tête tranquille vers ce grand voyage afin d'agrandir ma famille. Si vous saviez le soin qu'elle a mit à s'occuper de mes chats, une vraie maman, elle venait à TOUS les jours les visiter, passait souvent plus d'une heure avec eux à les cajoler, les faire jouer, les brosser. Elle m'envoyait de leurs nouvelles régulièrement, c'était au delà de mes espérances et je savais qu'avec toute sa compassion, elle comprenait que malgré que je sois entrain de vivre une expérience merveilleuse dans le pays de mes filles, le plus dur était d'être séparée de ces êtres qui font partie intégrante de ma vie, qui sont eux aussi des membres à part entière de ma famille. Je savais qu'elle comprenait aussi que pour eux, c'était bien malheureux et inquiétant de ne pas comprendre pourquoi nous n'étions plus dans la maison. Elle les a rassurés, les a divertit, afin qu'ils se sentent aimés et en sécurité jusqu'à notre retour.
Si tu peux me lire Catherine, je ne te remercierai jamais assez d'avoir été là.

Tu t'es envolée aussi vers un grand voyage extraordinaire, libérée de ton corps souffrant.
Je suis sûre que tu as été bien accueillie par tes amis ronronnants du paradis, Tao et Doudou entre autres.
Tu as croisé ma route le temps d'un instant, mais ton empreinte y restera pour toujours. Ce que je regrette le plus de ton départ sont toutes ces conversations animées et sans fins que je n'aurai plus avec toi.

Bon voyage mon amie Catchat
je t'embrasse bien fort
xxxxxx
p.s. Ton ami Bébéminou semble avoir été le premier au courant de ton grand voyage puisque samedi il me suivait partout en miaulant, comme si il voulait me dire quelque chose, si seulement j'avais pu le comprendre !


mardi 4 février 2014

La belle vie


Voici quelques nouvelles de nous 4
Notre cocooning familial tire malheureusement à sa fin avec le retour au travail d'Olivier prévu pour mardi le 4 février prochain. Malgré tout, nous sommes heureux d'avoir eu le privilège de passer tout ce temps de qualité ensemble et d'en avoir profité pour nous apprivoiser dans notre nouvelle vie à 4.
Bien que notre vie de tous les jours soit bien peu intéressante pour en faire le récit approfondi sur ce blog, pour nous, ça a été des moments très enrichissants, rigolos, relaxants et parfois oui avouons le, pas reposants ! Nous avons joué dehors souvent question d'habituer Léa au climat de son pays, nous voyons qu'elle apprécie de plus en plus glisser, prendre des grandes marches dans le traîneau et même construire des châteaux de neige, par contre elle est toujours bien heureuse lorsque vient le temps de rentrer ;)

Nos journées ensemble ont été remplis de bricolages, de jeux de société, de biscuits et pâtisseries, de yoga, de danse, de jeux vidéos et aussi beaucoup, de jeux libres, importants autant pour les enfants que pour nous ! Quelques sorties mais pas trop. Surtout, nous avons prit le temps, sans stress, sans trop d'horaire, souvent en pyjamas toute la journée et ça nous a fait le plus grand bien. Toute bonne chose à une fin, mais nous sommes très heureux de penser que nous pourrons répéter l'expérience cet été au soleil alors qu'Olivier aura un autre 2 mois de congé parental.

 Nos vacances familiales ont aussi été ponctuées de grands événements durant les dernières semaines.

Tout d'abord notre premier Noël à 4 que nous avons choisi de passer....à 4 !
Nous étions tout aussi émerveillés que les filles, Olivier et moi, de faire le sapin, préparer les biscuits du Père Noël et voir les grands yeux de nos princesses fixer les cadeaux sous le sapin.
Et que dire du piège à Père Noël que Olivier et Zia ont eu la bonne idée de construire ! Malheureusement, il n'était pas tout à fait au point et tout ce qu'ils ont réussi à capturer c'est un cadeau !
Nous étions aussi très émus de voir notre belle Léa essayer de comprendre tout ces rituels bizarres mais qui semblaient aussi à chaque fois beaucoup l'amuser. Faut dire que Léa est une petite fille très enthousiaste, souriante, curieuse, qui aime participer aux activités.
Le 25 décembre, nous avons fait une petite sortie pour un souper de Noël chez ma soeur, aussi marraine de Zia. Beaucoup de plaisir encore une fois, il était plaisant de voir nos proches.
Notre temps des fêtes s'est terminé en beauté avec un souper à la maison avec le parrain et la marraine de Léa ainsi que leurs 2 filles.
Voici des photos de notre premier temps des fêtes à 4 !

On décor le sapin en famille, Léa a vite compris le principe et s'est bien amusée !

Zia accroche les décorations que nous avons ramenées de la Colombie
Premier Noël à 4, on est heureux :)

On déballe les beaux cadeaux que le Père Noël nous a laissé ! Ce qui est drôle c'est qu'Olivier et moi avions monté tout une mise en scène sonore en bas pendant que les filles sont dans leur lit afin qu'elles croient entendre le Père Noël. Elles dormaient tellement dures qu'elles n'ont rien entendus, on a du aller les réveiller nous même ! 

wwoouuaw !

Une jarre à biscuits qui fait de la musique, pensez vous qu'elle était contente ?
Les fées déballent ensemble !

Léa très heureuse de jouer  avec sa Tia Marie

Cendrillon a trouvé un prince pour lui essayé sa pantoufle de verre hihihi !

Mamie, Papy, moi et mes 2 fées  
Léa reçoit avec beaucoup de bonheur, un cadeau de son parrain Thomas

Zia heureuse de recevoir son amie Gaël

Il y a du suspense au souper alors que Mali s'occupe de servir les jus !

Souper de filles, un premier de plusieurs héhé !

Léa trouve très drôle sa marraine !

Ça termine bien le temps des fêtes un film de fées entre amies



Deuxième grand événement dans la famille Laroche-Beaulieu, la fête de 2 ans de Léa Camila le 14 janvier.
Sa première vraie fête, avec SA famille. Une journée spéciale juste pour elle.
Impossible pour nous cette journée là de ne pas penser à leur mère biologique qui, il y a 2 ans ce jour là, mettait au monde cet enfant que la vie allait nous offrir en cadeau.
Impossible aussi de ne pas penser à l'IMMENSE privilège que nous avons, d'avoir ce Bébé lion parmi nous. Quelle chance qu'elle agrandisse et enrichisse notre famille de sa personnalité, son caractère, sa douceur, ses sourires.  Tout comme sa grande soeur, sa présence a transformée nos vies, pour le mieux, au delà de nos espérances...
Le samedi et le lundi suivant sa fête, nous avons reçu quelques membres de la famille afin de souligner son premier anniversaire parmi nous.
Voici des photos !

Zia vient nous réveiller, elle est impatiente d'aller réveiller sa petite soeur pour sa fête !

Un réveil bien spécial pour Bébé lion, c'est l'idée de sa grande soeur :)

L'ambiance est à la fête même si il est de bonne heure hihihi

C'est Zia qui apporte les cadeaux au grand bonheur de Léa !

Mets ton chapeau pour ma fête Bébéminou !

Bonne fête Bébé lion !

Manger du gâteau au chocolat, ça termine toujours bien une journée :)

C'est amusant avoir sa fête finalement !
Les filles bricolent avec Mamie

Léa et ses 2 cousins Philippe et Jérôme

Avec Tia Marie on dessine !


Léa aime prendre soin de son nouveau bébé, je pense que Mamie est contente :)


Non mais quel gros colis qu'on vient de livrer à Léa !

Un tunnel, un bel ours en peluche fait à la main, et surtout, une belle carte avec 350 000 brillants !
 Merci marraine et parrain !! 
Avec MamieCel, Léa regarde des beaux livres


Troisième grand événement, nous avons mit notre charmante maison en vente.
Nous avons acheté cette belle maison plus que centenaire il y a 3 ans et plusieurs d'entre vous savent à quel point nous avons travaillé fort ( TRÈS fort ) pour la mettre à notre goût.
Ici c'est le paradis. Nous sommes entourés de nature, tout est calme et tranquille, nous avons des sentiers pour aller dans la forêt, des rivières, un étang, des centaines d'oiseaux et d'animaux sauvages que nous avons la chance d'observer au grand bonheur de nos 2 filles qui adorent les animaux.
Le seul hic ?
L'éloignement. Bien sûr un paradis de la sorte n'est pas aux portes de la ville.
Notre famille et nos amis sont loin et il est souvent compliqué de les voir ou aller à un souper avec eux. De plus, Olivier qui travaille à Québec sauvera beaucoup d'heures de route lorsque nous nous rapprocherons enfin de la ville.
Nous avons déjà trouvé notre future maison dans un petit village de la région de Lotbinière, notre ancien patelin. Là bas, nous serons plus près de la ville, plus près de nos familles et amis, et le plus merveilleux, l'école primaire est à 5 minutes à pieds.
Bien sûr c'est un gros changement pour notre famille qui a vécu beaucoup de péripéties depuis le printemps passé, mais nous pensons que pour l'avenir, c'est une décision favorable à l'organisation de notre vie familiale, même si nous sommes bien nostalgiques de quitter notre beau paradis.
Notre maison suscite beaucoup d'intérêt ( vous comprendrez, c'est le paradis ! ) nous espérons la vendre rapidement afin d'être bien installés déjà lors de la première rentrée scolaire de notre belle Zia en septembre prochain.

Du côté des filles tout va très bien.

Zia a prit vraiment beaucoup de maturité depuis notre retour. Elle nous épate à chaque jour par son imagination, sa curiosité, son intelligence, sa débrouillardise. Elle aime faire des constructions, inventer des chasses aux trésors, apprendre à écrire des mots, dessiner des monstres. Elle fait sa chambre et même son lit sans qu'on lui demande ! Nous sommes très fiers d'elle.
 Elle est aussi une vraie romantique qui chante et mime toutes les chansons de princesses, elle passe ses journées avec ses robes de Cendrillon, de Raiponce, de fée Clochette chantant et jouant la comédie, c'est une vraie comédienne notre Zia ! Il faut parfois d'ailleurs se méfier car elle use parfois de ses talents d'actrice pour arriver à ses fins ! Elle aime aussi pratiquer de nouvelles expressions dans le miroir, comme elle nous fait rire !

Elle nous dit souvent comme elle aime sa petite soeur même si elle est tannante hihihi Elle nous dit aussi souvent que nous sommes chanceux d'être une belle famille de 4. D'avoir une petite soeur l'a rendu consciente de ses privilèges de grande fille et de la valeur d'avoir une famille remplie d'amour.

Dès son réveil, Zia enfile une robe de princesse ou de fée par dessus son pyjama !

Jouer dans la mousse, une belle activité quand il fait trop froid pour sortir dehors !

Zia adore cuisiner des biscuits, muffins et gâteaux, elle est très habile pour couper les fruits, casser les oeufs et brasser !

Première application de vernis toute seule, elle est bien concentrée !

Un bon chocolat chaud pour réchauffer nos joues rouges

Zia ADORE faire des constructions avec TOUT, même avec sa nourriture dans son assiette !

La fée des constructions hihihi !

Du côté de Léa tout va très bien aussi.
Nous pouvons constater beaucoup d'évolution dans son intégration parmi nous.
Elle prend sa place et veut se faire entendre. Puisqu'elle semble être bien adaptée à nous, nous pouvons maintenant découvrir sa vraie personnalité. Les premiers mois elle était plutôt en mode ' séduction '. Maintenant qu'elle se sent stable et en sécurité, elle doit tester ses limites. Les enfants adoptés ont souvent ce besoin lorsqu'ils commencent à se sentir intégrés dans leur nouvelle famille.C'est leur façon de vérifier on les aime jusqu'à quel point. Si ils vont encore se faire abandonner. C'est une façon de se protéger.
Léa Camila a aussi 2 ans, l'âge du 'terrible two' l'affirmation de soi. Tous les parents qui ont eu des enfants de 2 ans savent de quoi je veux parler ici ! Bref, nous sommes heureux de voir que Bébé lion a héritée du caractère de sa grande soeur, et que sans aucun doute elles iront jusqu'au bout de leurs idées dans la vie !

C'est aussi une petite fille très joviale et rigolote. Elle aime beaucoup nous faire rire, nous chatouiller, faire le clown. Elle apprends très vite et répète vraiment beaucoup de mots même si parfois elle ne semble pas en comprendre le sens. Elle commence déjà a associer 2 mots un à la suite de l'autre comme: Donne Maman ( elle m'appelle 'Momon' et ça me fait vraiment rire ! ), Encore Papa, Tiens Zia, Bye bye oiseau ! Elle est vraiment très fière lorsqu'elle arrive à se faire comprendre.
Elle a beaucoup amélioré sa motricité aussi, elle avait quelques retards à ce niveau mais nous tentons de trouver des jeux pour la stimuler, coller des collants, faire des colliers, dessiner qui est d'ailleurs une de ces activités préférées.
Elle aime toujours autant ses chats, les oiseaux qui viennent manger sur la galerie mais surtout l'écureuil ! Lorsqu'il est venu sur le bord de la fenêtre pour la première fois elle avait peur et était contente, elle pleurait et riait en même temps, c'était très drôle ! Une chose est sûre, dès qu'elle l'aperçoit sur le balcon, toute la maison est au courant qu'il est là ! Elle est, tout comme sa grande soeur, très expressive et émotive.
Elle trippe littéralement sur Passe-partout qu'elle appelle 'Akou' qu'elle a eu la chance de découvrir avec ciné-cadeau et la chanson qu'elle préfère fredonner ? Les cités d'or !

Elle commence à apprendre à jouer toute seule :)

Au réveil de la sieste, Léa regarde les oiseaux par la fenêtre avec maman

Léa prends une pause sur le bord du feu avec son ami Bébéminou

Petit clown !

Léa et son grand ami Bébéminou :)

L'ÉCUREUIL !

Papa m'a fait un nouveau chapeau hihihi

Léa ADORE mettre des chapeaux, elle a toujours quelque chose sur la tête comme ici, un bas de Noël !


Zia et Léa jouent de plus en plus souvent ensemble. Elles sont très affectueuses l'une envers l'autre. Elles aiment se faire rire et se consoler, chanter ensemble ( ce qui est très drôle ! ) et comme tout les frères et soeurs de ce monde elles se chicanent aussi pour tous les jouets de la maison ! Nous sommes toujours autant émus par la complicité qui les unies et que nous voyons grandir de jour en jour. Nous trouvons qu'elles sont tellement chanceuses de s'être retrouvées.

Nos belles princesses

On aime ça se coucher devant le feu dans cette maison là !

Pratique une grande soeur pour faire la tour encore plus haute, quand Léa fait des tours toute seule, elle cherche Zia pour qu'elle l'aide à mettre les blocs du haut : Aider aider  ? 

Au centre d'amusements Léa veut tout faire comme sa grande soeur !
On fait des colliers entre filles, regardez la photo juste en dessous comme ma soeur et moi on se ressemble !

On se ressemble hein !

Leur château de princesses, premier cadeau pour les deux offert par de gentils amis de MamieCel, un cadeau à 2, beaucoup d'heures de plaisir.....et de chicanes hihihi !

Toutes les 2 aiment beaucoup dessiner


On se fait des 'ti-nez'


Olivier et moi pouvons constater avec nos 2 adoptions qu'il y a une énorme différence de comportements entre un enfant qui a été en orphelinat et un autre en famille d'accueil. Notre plus gros défi avec Léa est d'attiser son besoin constant d'attention. Il faut comprendre qu'à l'orphelinat, avec un si grand nombre d'enfants autour de soi, la compétition est grande pour savoir qui attirera le plus l'attention des préposées afin de se faire prendre, câliner ou consoler. Tout au long de la journée, c'est un défi constant pour elle d'avoir toute notre attention, sans arrêt. Si nous sommes occupés, elle va parfois jusqu'à se faire mal exprès, fait semblant de s'étouffer ou de pleurer, elle enlève son pyjama et sa couche lorsqu'elle est dans son lit,  et j'en passe...C'est un beau défi de parents pour nous de lui apprendre à se sentir en sécurité dans sa bulle familiale et qu'elle comprenne qu'elle peut vaquer à ses occupations en sachant qu'elle n'est pas laissée à elle même.
Nous savons que plus elle grandira, plus il sera facile pour nous de lui faire comprendre que nous sommes là pour toujours et qu'elle peut avoir confiance en nous.
Lorsque les parents font le choix d'adopter, ils n'écoutent souvent que leurs coeurs et leurs désirs profonds d'enfants, mais l'adoption comporte souvent des défis différents que ceux des parents biologiques. Il est important de le savoir avant d'initier un tel projet mais surtout d'être bien entouré par des intervenants prêts à nous aider dans les moments plus difficiles. En étant bien encadrés, présents et pro-actifs dans la vie de nos enfants, leur épanouissement n'en sera que meilleur. Nous pouvons d'ailleurs constater, 11 semaines après notre retour et après avoir suivi les conseils de notre psychologue, que Léa a moins tendance a demander les bras à tout le monde que nous rencontrons et plus à venir vers nous lorsque nous sommes en groupe, nous sommes encouragés de voir que nos efforts portent fruits et sommes confiants que notre constance et notre dévouement viendront à bout de ses mauvais plis d'orphelinat.


Afin de bien boucler la boucle de nos vacances familiales, nous les avons terminés de la même façon que nous les avions commencés en septembre, par une visite au chalet de nos amis Thomas et Stéphanie. Voici quelques photos, encore !

Première randonnée dans notre nouvelle voiture, confortable avec tout cet espace !

La marraine de Léa lui trouve des jeux amusants

On glisse entre amis, on a beaucoup de plaisir !

Évidemment, Léa est en amour avec le beau Victor :)

On creuse un tunnel yé !

Film entre filles pour bien finir cette belle journée !


Mardi, c'est le retour à la vraie vie !



à bientôt !